Une semaine après le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, les enquêteurs ont arrêté deux hommes soupçonnés d’avoir participé au vol de bijoux d’une valeur inestimable. L’enquête, toujours en cours, mobilise des moyens considérables et soulève des questions sur la sécurité de l’un des lieux les plus emblématiques du patrimoine mondial.
Sommaire:
- Arrestation de deux suspects à Roissy et à Paris
- Galerie Apollon et trésors de la Couronne
- Enquête étendue et analyses en cours
- Déclarations officielles et enjeux de sécurité
- Un vol qui ébranle le monde culturel
Arrestation de deux suspects à Roissy et à Paris
Deux hommes âgés d’une trentaine d’années ont été interpellés, dont un alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Alger à l’aéroport de Roissy. Selon des sources proches du dossier, ils ont été placés en garde à vue pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime. Ces arrestations interviennent exactement une semaine après l’attaque du 19 octobre, qui a profondément marqué les autorités françaises et la communauté internationale.
Les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) mènent les investigations. Environ 100 enquêteurs ont été mobilisés. D’après les premiers éléments, le commando était composé de quatre malfaiteurs, ayant utilisé un monte-charge pour pénétrer dans le musée. Deux d’entre eux, visages masqués, ont accédé à la célèbre galerie Apollon, un espace somptueux commandé par Louis XIV pour célébrer sa gloire.
Galerie Apollon et trésors de la Couronne
La galerie Apollon abrite la collection royale de gemmes ainsi que les diamants de la Couronne, un ensemble d’environ 800 pièces. Le commando a ciblé cette salle avec une précision remarquable. Le cambriolage n’a duré que sept à huit minutes, selon les enquêteurs.
Les malfaiteurs ont cependant commis plusieurs erreurs. Sur les lieux, plus de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires et autres ont été réalisés, comme l’a précisé Laure Beccuau, procureure de Paris. Ils ont également laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, endommagée lors du vol et désormais confiée à des restaurateurs spécialisés.
La vidéosurveillance a joué un rôle central dans la traque des auteurs. Les images ont permis de suivre le parcours des malfaiteurs à Paris et dans les départements limitrophes, avec l’exploitation de caméras publiques et privées situées sur les autoroutes, dans des banques et entreprises.
Enquête étendue et analyses en cours
Les enquêteurs poursuivent plusieurs pistes. Les principaux points de l’enquête sont les suivants :
- Exploitation complète des enregistrements vidéo.
- Comparaison des empreintes relevées avec les bases de données nationales.
- Identification des réseaux de revente internationaux potentiels.
- Vérification des correspondances ADN trouvées sur place.
Les bijoux n’ont toujours pas été retrouvés. Selon les autorités, le risque est élevé que les diamants et pierres précieuses soient dessertis puis les montures fondues, rendant leur identification quasiment impossible.
Déclarations officielles et enjeux de sécurité
Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez s’est exprimé sur la gravité de l’affaire. Il a déclaré : « Les voleurs, on finit toujours par les retrouver. Ça semble être du grand banditisme, on verra. »
Il a également ajouté être « inquiet pour les bijoux », précisant que « le butin est malheureusement souvent mis au vert à l’étranger » avant de conclure : « J’espère que ce n’est pas le cas, je reste confiant. »
Ce cambriolage, d’une précision militaire, interroge la sécurité du musée le plus visité au monde. Des mesures renforcées ont été mises en place depuis l’incident, notamment autour des zones contenant des œuvres de grande valeur.
Un vol qui ébranle le monde culturel
Le cambriolage du 19 octobre au Louvre restera l’un des plus audacieux de la décennie. Les autorités françaises espèrent récupérer les bijoux historiques avant qu’ils ne disparaissent définitivement du marché de l’art. L’affaire met en lumière la vulnérabilité des grandes institutions face à des réseaux criminels internationaux de plus en plus sophistiqués.
L’enquête, dirigée par la procureure Laure Beccuau, se poursuit sans relâche. Les deux suspects arrêtés à Roissy et à Paris pourraient jouer un rôle clé dans la reconstitution de l’opération et l’identification de leurs complices. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du patrimoine volé et pour la réputation de la sécurité du Louvre.
Source: 20 Minutes