Citroën
Citroën, Foto: pixabay

Une mesure d'urgence a été annoncée par le ministère des Transports après un nouvel accident mortel en France. Le 11 juin, une conductrice d’une quarantaine d’années est décédée à Reims, victime de l’explosion de l’airbag de sa Citroën C3. Cette tragédie a conduit les autorités à élargir les mesures de sécurité à l’ensemble des véhicules concernés, y compris ceux qui n’étaient jusqu’à présent soumis qu’à un simple rappel.

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Le décès de Reims met en cause directement l’airbag

L’autopsie a confirmé que l’airbag Takata est responsable du décès. L’explosion a causé des blessures particulièrement graves. L'accident s’est produit alors que la victime circulait sur une autoroute. Le procureur de Reims, François Schneider, a précisé que les lésions provoquées par l’éclatement du dispositif étaient incompatibles avec la survie.

Il s’agit du deuxième décès en France métropolitaine attribué à ces airbags, sur un total de 13 morts recensés dans le pays, y compris en outremer. En tout, 30 accidents liés à ces équipements ont été documentés. Face à la gravité des faits, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide involontaire, centralisant ainsi toutes les procédures en cours liées au scandale Takata.

Une procédure « stop drive » généralisée sur les modèles concernés

Philippe Tabarot, ministre des Transports, a convoqué les dirigeants de Citroën. Il leur a demandé d’immobiliser immédiatement tous les véhicules C3 et DS3 visés par un rappel. Jusqu’alors, seuls certains modèles construits entre 2008 et 2013 faisaient l’objet d’une interdiction de circulation. En février 2025, Citroën avait recommandé aux propriétaires du nord de la France de ne plus utiliser leurs voitures. En mai, une campagne de rappel par courrier simple avait été étendue aux véhicules postérieurs.

Selon Stellantis, 481 000 véhicules sur les 690 000 concernés ont déjà été traités, soit 69,7 %. L’entreprise a précisé avoir envoyé une lettre recommandée à la future victime le 20 mai, mais celle-ci n’a pas été reçue, l’adresse figurant dans les fichiers étant incorrecte. La lettre a été renvoyée à l’expéditeur.

Un scandale mondial qui dure depuis plus de dix ans

Le scandale des airbags Takata secoue le secteur automobile mondial depuis 2014. En cause, un gaz propulseur qui se détériore avec le temps, particulièrement dans les zones humides et chaudes, rendant les airbags susceptibles d’exploser au déclenchement. Ces explosions peuvent provoquer des blessures mortelles au conducteur ou au passager avant.

Des millions de véhicules ont déjà été rappelés dans le monde. En France, la situation est désormais suivie de près par le ministère, qui réévalue les procédures de risque mises en place par les constructeurs. Stellantis a reconnu qu’aucun risque n’avait été identifié pour les modèles postérieurs à 2013 lors des analyses initiales, mais les experts de l’entreprise travaillent désormais à revoir cette position à la lumière des nouveaux éléments.

Source: 20 Minutes