Le long week-end du 8 mai, période de départ en vacances pour de nombreux Français, coïncide cette année avec un mouvement social à la SNCF. Malgré l’appel à la grève lancé par plusieurs syndicats, l’entreprise ferroviaire prévoit une circulation largement assurée. D'après les estimations officielles, 90 % des trains devraient circuler entre le 5 et le 11 mai. Ce maintien du service concerne aussi bien les lignes à grande vitesse que certains trains régionaux. Les perturbations restent cependant concentrées sur les trajets du quotidien, en particulier en Île-de-France et dans les Hauts-de-France.
Sommaire:
- Jean-Pierre Farandou confirme le maintien du trafic
- Les effets les plus visibles de la mobilisation
- Les revendications des syndicats CGT-Cheminots et SUD-Rail
- Effets secondaires sur les voyageurs et la concurrence
- Un trafic national largement maintenu
Jean-Pierre Farandou confirme le maintien du trafic
Le président-directeur général de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a affirmé que l'essentiel des départs de voyageurs se déroulera normalement. Selon lui, les journées de mercredi et jeudi ne seront que peu impactées par le mouvement de grève. Il a précisé que des trains circuleront également dimanche, permettant aux voyageurs de rentrer sans difficulté majeure.
Les effets les plus visibles de la mobilisation
Les effets les plus visibles de la mobilisation ont été observés dès lundi 5 mai, avec des perturbations notables sur certaines lignes régionales. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, seul 1 train sur 3 était en service, tandis qu’en région parisienne, plusieurs lignes de RER et Transilien (B, C, D, H, N, V, U) ont été affectées. Le reste du pays, notamment les grandes lignes comme les TGV, a été globalement épargné.
Les revendications des syndicats CGT-Cheminots et SUD-Rail
La mobilisation actuelle repose principalement sur deux revendications. Les syndicats CGT-Cheminots et SUD-Rail exigent :
- Une revalorisation des primes spécifiques aux agents.
- Une meilleure planification des emplois du temps, souvent modifiés à la dernière minute.
Le Collectif national ASCT, qui regroupe une partie des chefs de bord, s’est joint à la mobilisation, amplifiant son impact. Pour les syndicats, l’objectif est d’obtenir des avancées avant la saison estivale. En réponse, la direction de la SNCF a ouvert les discussions et prévoit des rencontres en juin avec les représentants des personnels concernés.
Effets secondaires sur les voyageurs et la concurrence
L’appel à la grève a poussé de nombreux voyageurs à revoir leurs plans. Plusieurs milliers d’entre eux ont déjà annulé leurs trajets en train, provoquant une baisse des ventes pour ce week-end. Cette situation a profité aux alternatives de transport.
Voici les principales conséquences observées :
- Hausse de 20 à 30 % de l’activité pour les plateformes de covoiturage comme Blablacar.
- Augmentation de 30 % des réservations chez les loueurs de voitures, notamment chez Ada.
- Taux de remplissage très élevé sur les trains concurrents de la SNCF.
La direction regrette que ces grèves ciblées nuisent à l’image de l’entreprise publique, tout en offrant un avantage direct à ses concurrents. Jean-Pierre Farandou appelle à un dialogue plus posé pour trouver des solutions pérennes, sans perturber les usagers.
Un trafic national largement maintenu
Malgré ces mouvements sociaux, la SNCF assure que les conditions de voyage resteront acceptables pour la majorité des clients. Tous les billets pour la période du 5 au 11 mai restent échangeables ou remboursables sans frais. L’entreprise reste mobilisée pour ajuster son offre en temps réel.
En résumé, le trafic ferroviaire national sera majoritairement assuré pendant le pont du 8 mai, malgré des perturbations ciblées. La direction poursuit les discussions avec les syndicats afin de désamorcer la situation avant les grands départs de l’été.
Source: FRANCE 24