Le narcotrafiquant Mohamed Amra a été sanctionné mardi de seize jours de quartier disciplinaire. Cette décision fait suite à plusieurs incidents survenus dans sa cellule du quartier de haute sécurité. L’affaire a été confirmée par différentes sources concordantes.
Parmi les faits retenus, on note :
- obstruction volontaire de l’évacuation de la douche,
- inondation de la cellule,
- obturation des œilletons,
- propos jugés outrageants envers les surveillants.
Table des matières:
- Mohamed Amra et l’évasion meurtrière de mai 2024
- Sanction disciplinaire et conditions de détention
- Contestations au quartier de lutte contre la criminalité organisée
- Un climat tendu à Vendin-le-Vieil
Mohamed Amra et l’évasion meurtrière de mai 2024
Mohamed Amra est connu pour son évasion sanglante en mai 2024 dans l’Eure. Cet épisode a provoqué la mort de deux agents pénitentiaires. Depuis, il est incarcéré au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, situé dans le Pas-de-Calais. Cette prison figure parmi les deux établissements les plus sécurisés de France, avec celui de Condé-sur-Sarthe dans l’Orne.
Son avocat, Me Lucas Montagnier, a précisé que son client ne contestait pas les faits reprochés. Il a également indiqué que les premiers mois d’incarcération avaient été marqués par des difficultés liées au maintien des liens familiaux.
Sanction disciplinaire et conditions de détention
La commission de discipline a prononcé mardi une sanction de seize jours de quartier disciplinaire. Mohamed Amra ne formera pas de recours contre cette décision.
L’administration pénitentiaire a confirmé que les faits concernaient :
- une inondation volontaire de cellule,
- des dégradations internes,
- des comportements irrespectueux vis-à-vis du personnel.
Contestations au quartier de lutte contre la criminalité organisée
Entre fin juillet et début août, près de 90 détenus liés au narcotrafic ont été regroupés au sein du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin-le-Vieil. Plusieurs dizaines de prisonniers ont contesté leur transfert ainsi que leurs conditions de détention devant la justice administrative et judiciaire. Ces recours n’ont pas abouti.
En août, certains détenus du quartier de haute sécurité avaient volontairement inondé leurs cellules. En septembre, plusieurs dizaines d’entre eux ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions. Selon une source pénitentiaire, ce mouvement est désormais terminé.
Un climat tendu à Vendin-le-Vieil
Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil reste marqué par de fortes tensions. Les regroupements de détenus issus du narcotrafic et les sanctions disciplinaires répétées illustrent la difficulté de maintenir l’ordre dans ce type d’établissement.
Source: 20 Minutes