Un lien inattendu entre certaines boissons et la santé cardiaque alimente depuis peu les discussions sur les réseaux sociaux. Selon une étude publiée récemment, consommer du vin blanc ou du champagne de manière modérée pourrait aider à réduire les risques d’arrêt cardiaque soudain.
Table des matières:
- Grubic et Gustafson - facteurs non cliniques
- Vin blanc et champagne - un effet protecteur ?
- Royaume-Uni - mode de vie et cœur
Grubic et Gustafson - facteurs non cliniques
L’étude, dirigée par des chercheurs au Royaume-Uni, s’est concentrée sur un vaste échantillon de la population, composée de plus de 500 000 adultes d’âge moyen à avancé. Elle a analysé les effets de 56 facteurs de risque non médicaux, tels que les habitudes alimentaires, le niveau d’éducation, l’état émotionnel ou encore les conditions de logement. L’objectif était de déterminer dans quelle mesure ces éléments influencent le risque d’arrêt cardiaque soudain.
Parmi les facteurs ayant montré un effet bénéfique sur le cœur, les scientifiques ont mis en avant une alimentation riche en fruits, la maîtrise du poids corporel, le contrôle de la tension artérielle, et enfin une consommation modérée de vin blanc ou de champagne. Ce dernier point a particulièrement attiré l’attention du public et des médias.
Vin blanc et champagne - un effet protecteur ?
Nicholas Grubic et Dakota Gustafson, auteurs d’un éditorial accompagnant la publication, ont commenté un aspect étonnant de l’étude. Selon eux, l’effet cardio protecteur du champagne et du vin blanc remet en question la croyance selon laquelle seul le vin rouge présente de tels bienfaits. Ce dernier est riche en polyphénols, connus pour leurs effets sur le cholestérol et l’inflammation, mais l’étude suggère que d’autres types de vin pourraient également avoir un effet bénéfique, à condition d’être consommés avec modération.
Cependant, les auteurs insistent sur une nuance essentielle. Les résultats pourraient être influencés par des biais socio-économiques ou cognitifs. En d’autres termes, ce n’est pas forcément l’alcool lui-même qui protège, mais les profils des consommateurs qui ont souvent un meilleur accès à la santé, un mode de vie plus stable et une meilleure éducation sanitaire.
Royaume-Uni - mode de vie et cœur
L’étude, première de cette ampleur à établir un lien entre des facteurs non médicaux et le risque cardiaque, conclut que jusqu’à 63 % des arrêts cardiaques soudains pourraient être évités grâce à des changements simples du mode de vie. Parmi ceux-ci, les chercheurs insistent davantage sur des mesures comme :
- Une consommation accrue de fruits et légumes
- Un suivi rigoureux de la pression artérielle
- Un poids corporel stabilisé
- Un environnement de vie sain
L’importance de ces facteurs dépasse de loin les effets d’une consommation modérée d’alcool, que l’étude ne recommande en aucun cas comme stratégie.
Source: 20Minutes