Entraînements urbains, circulation dense, piétons inattentifs et feux tricolores... La course à pied en ville impose ses propres règles. À quelques jours de l’Adidas 10K Paris, où plus de 20 000 participants sont attendus, une question taraude encore les coureurs urbains : faut-il s’arrêter au feu rouge ou continuer à courir sur place ?
Sommaire:
- Théo - maintenir la fréquence cardiaque en zone 2
- Lucille - l’arrêt complet comme pause utile
- Quentin - l’itinéraire malin pour éviter les arrêts
- Intervalles - un cas particulier
- Pas de règle stricte, juste de la constance
Théo - maintenir la fréquence cardiaque en zone 2
Certains coureurs estiment que s’arrêter coupe l’effort, ralentit le rythme cardiaque et fausse l’analyse de la séance. C’est notamment le cas lors des entraînements en endurance fondamentale, qui doivent rester en dessous de 70 % de la fréquence cardiaque maximale.
Ils préfèrent donc courir sur place pendant les pauses imposées par la circulation, afin de garder un effort continu. Cette pratique vise plus à satisfaire les données enregistrées par les montres connectées qu’à produire un réel effet physiologique.
Lucille - l’arrêt complet comme pause utile
D’autres joggeurs choisissent de s’arrêter complètement. Pour eux, rester immobile est plus naturel et moins gênant dans un cadre urbain. Cette courte pause est perçue comme un moment de relâchement bénéfique.
Tristan Pawlak, spécialiste de l’entraînement, confirme : pour les footings, s’arrêter ou trottiner sur place n’influe pas significativement sur les bénéfices de la séance.
Quentin - l’itinéraire malin pour éviter les arrêts
Quentin Auberger, expert chez Coros, recommande une autre solution : modifier temporairement son itinéraire pour éviter les feux rouges. Par exemple, courir dans une rue perpendiculaire.
Il rappelle aussi :
- Une minute d’arrêt n’impacte pas les performances.
- Les pros s’échauffent parfois plus de 30 minutes.
- Beaucoup de coureurs stoppent leur montre uniquement pour préserver leurs stats.
Intervalles - un cas particulier
Attention : dans les séances d’intervalles, les interruptions peuvent compromettre la qualité de l'entraînement. Il vaut mieux choisir des zones dégagées, comme les parcs ou les pistes cyclables longues.
Pas de règle stricte, juste de la constance
Que l’on s’arrête, que l’on bouge sur place ou que l’on change d’itinéraire, les effets restent comparables sur un footing classique.
L’essentiel ? Moins de pression, plus de constance. C’est ainsi que le progrès s’installe.
Source: 20 Minutes