Nouvelle variante du Covid-19
Nouvelle variante du Covid-19, Photo: pixabay

Alors que le virus du Covid-19 a cessé d’occuper la une de l’actualité, son évolution se poursuit. Une nouvelle sous-lignée du coronavirus, surnommée "Stratus", attire désormais l’attention de l’Organisation mondiale de la santé. Depuis sa détection en janvier 2025, elle se propage rapidement. Ce phénomène est particulièrement marqué en Asie du Sud-Est, en Inde et désormais aussi en Europe. Plusieurs caractéristiques de cette mutation, notamment ses symptômes spécifiques, inquiètent les autorités sanitaires.


Les faits essentiels à retenir :

  • "Stratus", officiellement désignée XFG, est une recombinaison des lignées LF.7 et LP.8.1.2
  • La part mondiale des infections dues à cette variante est passée de 7,4 % à 22,7 % en un mois
  • Elle provoque principalement de l’enrouement et une toux sèche
  • L’OMS la classe comme "variante sous surveillance"

Table des matières

La sous-lignée XFG détectée pour la première fois en janvier 2025

La variante XFG, appelée "Stratus", a été identifiée pour la première fois fin janvier 2025. Elle provient de la recombinaison des lignées LF.7 et LP.8.1.2. Par rapport à l’ancienne souche dominante JN.1, issue de la famille Omicron, Stratus présente plusieurs mutations dans la protéine de pointe. Selon l’OMS, XFG "croît plus rapidement que les autres variantes actuellement en circulation à l’échelle mondiale".

Sa propagation rapide est particulièrement visible sur les données récentes. En début mai 2025, elle représentait 7,4 % des cas de Covid-19 signalés dans le monde. En seulement quatre semaines, ce taux a grimpé à 22,7 %. La tendance est donc fortement ascendante, ce qui justifie une attention accrue de la part des autorités sanitaires.

Forte présence en Inde et en Asie du Sud-Est

Stratus domine actuellement le paysage viral en Inde, où elle représente la majorité des infections. Dans l’ensemble de l’Asie du Sud-Est, elle atteint 68,7 % des cas recensés. Cette montée en puissance a été particulièrement marquée au printemps 2025.

En Europe, la situation reste moins préoccupante mais néanmoins notable. Environ 16,7 % des nouvelles infections sur le continent sont attribuées à cette variante. Au Royaume-Uni, l’Agence britannique de sécurité sanitaire a indiqué que Stratus est désormais responsable de la majorité des cas signalés entre mai et juin. Ce développement rapide dans plusieurs régions soulève la question de sa potentielle dangerosité.

Un symptôme distinctif : l’enrouement

Ce qui distingue Stratus d’autres variants, c’est la prédominance d’un symptôme particulier : l’enrouement. Des médecins indiens, cités par le quotidien Times of India, rapportent que cette affection des cordes vocales est fréquemment observée chez les patients infectés.

D’autres symptômes souvent associés comprennent :

  • une toux sèche ou irritative
  • des maux de gorge
  • de la fièvre
  • un écoulement nasal
  • des douleurs musculaires et articulaires
  • une sensation de fatigue
  • et, dans les cas plus sévères, des troubles respiratoires

Plus rarement, des signes tels que nausées, douleurs abdominales, diarrhée, conjonctivite, éruptions cutanées, ganglions enflés ou étourdissements peuvent apparaître.

Risques évalués comme modérés par l’OMS

Malgré sa propagation rapide, l’OMS ne considère pas Stratus comme plus dangereux que les autres variantes du virus. Les données disponibles n’indiquent pas une gravité accrue des formes de la maladie. En ce qui concerne l’évasion immunitaire, c’est-à-dire la capacité du virus à contourner la réponse immunitaire, l’OMS estime cette capacité comme "faible".

L’agence onusienne précise également que les vaccins actuellement autorisés devraient continuer à offrir une protection contre les formes symptomatiques et graves de la maladie.

Enfin, le classement de Stratus en tant que "variante sous surveillance" est le plus bas niveau de vigilance selon les critères de l’OMS, loin du statut de "variante préoccupante", réservé aux souches à la fois très contagieuses et dangereuses. Toutefois, sa dynamique rapide justifie un suivi continu.

Source: Focus